jeudi 16 avril 2009

Deux amis

Toujours raconté par Jon Lee Anderson du New Yorker : cet hiver, le président équatorien Rafael Correa, un protégé de Chavez, est venu à Téhéran signer un certain nombre d'accords commerciaux. A la cérémonie, Correa, un gros bonhomme, s'est largement étalé dans un sofa . Ahmadinedjad semblait maigrichon à côté de lui ; il portait un cardigan et un costume gris chiffonné. Il souriait aux mauvais moments, et semblait mal à l'aise, peu sûr de ce qu'il devait dire. Ils étaient comme le couple mal assorti d'un mariage arrangé. Correa a dit exactement ce qu'il faut dire quand on est un dirigeant étranger espérant obtenir des crédits financiers de l'Iran. "Nous considérons les Iraniens comme un peuple héroïque qui a su se débarrasser d'une dictature sanglante qui était soutenue par l'Occident. Cet exemple est une inspiration pour nous en Amérique latine." Apparemment enchanté, Ahmadinedjad s'est tourné vers Correa, l'embrassant, et s'est exclamé : "J'ai trouvé un nouvel ami, et je ne vais pas le perdre."

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